I just rode 264,8 kilometers!

 

Ville preux – Les Andelys – Villepreux : 20 avril 2013.

Je suis parti comme il est marqué sur le site vers les 5h45 sans me douter que la journée allait être une vraie galère.

Le printemps est arrivé depuis quelques jours, la météo ne nous annonçait  ni la pluie,  ni la neige, ni les orages, ni le grésille : juste un temps frais au départ et ensoleillé sur la journée.

Je n’avais peut-être pas lu jusqu’au bout. Le vent très défavorable sur la première partie et un peu moins sur la seconde, s’est mêlé à la fête pour le plaisir de 714 cyclos !

Que l’on soit sur le 140 ou le 220, tous devaient être à la fête.

Comme à mon habitude, je profite de ces grandes randonnées et le temps qu’elles me proposent pour réfléchir aux commentaires que je pourrais faire sur le site.

D’un naturel taquin dans l’écriture je passe vite au constat réaliste qu’il va falloir adopté.

Ca commençait pourtant bien ce matin de bonne heure.

Le bonheur était là : retrouver sur mon vélo l’éclairage sigma qui m’a accompagner en début de saison pour la préparation vélocio; l’absence de véhicule motorisé sur mon chemin; le silence de la nuit et mon passage dans les sous bois d’Aigremont avec  comme seule appréhension celle de croiser un sanglier indélicat. Je parlais avec Christan et  Jacques pour me sentir un peu moins seul. Un chien se mit à aboyer mais Christian ne lui a pas répondu. Il continue à faire beaucoup de progrès! Jacques avait retrouvé la forme et pédalait de plus en plus vite. A telle point que son image alla rejoindre les ombres qui hantent ces sous-bois et que seul Vincent sait tutoyer.

Je continuais mon chemin avant d’être interpellé par notre président  bien au chaud dans une auto, tel un directeur sportive lançant désespérément ses dernières recommandations, avec l’espoir que le coureur daignent  les exécuter cette foi-ci.

The Rider needs the Wind against the Wind.

 

Ca débutait pourtant bien,  cette ballade. Il faisait froid mais j’étais bien caler dans les roues, d’un groupe de jeunes au demeurant très sympathique et ayant préférer le 9-1 au 9-3 comme lieu d’exercice de leurs passions. Ils roulaient à 26 de moyenne sans trop peiner et demander leurs restes, avant d’être rejoint par le traditionnel groupe de Croissy sur Seine qui proposa d’élever légèrement la moyenne à 31 voire 32 à l’heure.

Comme d’habitude et à l’insu de mon plein gré, je leur mets, sans faire exprès, quelques pruneaux, noyaux compris, dans les premières bosses.

Tous se disent que l’inconscience a des limites et qu’il va falloir prendre conscience du problème.

Et la galère commença dans le faux-plat de Drocourt où quelque grosses cuisses embrayèrent. Je vais me retrouver seul jusqu’aux Andelys face au vent.

Je n’aime pas spécialement Raffarin, mais l’heure était venue à quelques « raffarinades  » pour m’amuser un peu et dédramatiser la situation dans laquelle je me retrouvais encore une fois.

Ah le mental! Quand les idées noires apparaissent quels sont vos trucs?

Aujourd’hui c’était Raffarin avec ces phrases tordues.

Mais je n’aurais jamais dû penser à François Hollande qui a décider d’être comme vous et moi, un homme normal. Loin de la duperie que cette phrase contient, la prise de conscience que je suis normal m’oblige à poser pied à terre dans la montée à la sortie de Port-Mort.

Quand on est mort, on est mort! Ca c’est normal.

La fringale et une légère déshydratation auront eu raison de moi. Benoit Guerber  me double et s’inquiète de mon état et m’encourage à rejoindre le ravito pour en parler.

L’arrivée au contrôle aux Andelys se fait à vitesse réduite. Je n’ai pas mal aux jambes, je n’avance plus et je tremble de froid.

Cette dernière allée avant l’entrée dans le stade n’a jamais été aussi longue. Le groupe de Croissy, eux repartent et me lancent: « Ah il a craqué l’autre ! » Le rire n’était pas loin dans ces propos.

J’esquisse, un sourire à peine coincé, le seul qui m’eut été donné la possibilité de faire, et trace mon chemin.

Je m’assieds à l’extérieur du stade espérant me faire réchauffer par un soleil à la présence plus décidée. Mais c’est face au vent que j’avale précipitamment tous les ingrédients que l’on m’offre. Le destin s’acharne!

Benoit vient à ma rencontre avant de repartir, me demande de passer le bonjour à Vincent et me dit que le vent sera un peu moins défavorable. Il le sera, mais un peu moins seulement.

Le relief au dénivelé plus raisonnable cet après-midi nous aide à lutter contre ce vent légèrement mois défavorable. Il est toutefois, toujours présent.

Et on rame!

Et on s’accroche au groupe qui correspond le mieux à son allure. Celui de Flins passe comme un avion et monte Gaillon comme une fusée au décollage. Celui de Savigny sur Orge me double raisonnablement et je prends les roues avant de me laisser décoller sans savoir pour quelles raisons je le fait.

A ce moment Flins est arrêté pour une crevaison. Quant au groupe de Savigny, il stoppera sa route quelques kilomètres plus loin à cause d’une chute collective. Le vent use tout le monde et la fatigue semble venir sans prévenir. Les accidents arrivent très vite. l’organisation s’inquiète au contrôle de Boisset. Un cyclo est mort de fatigue, n’avance plus mais ne veut pas s’arrêter.

De mon côté, je continue aussi, tant bien que mal avec le groupe de Montigny le Bretonneux.

Le fait qu’il reste 42 km à effectuer me donne le courage suffisant pour finir. Le vent s’est intensifié.

Le retour me semble très long. La montée de Beynes est interminable et  ce faux-plat à la sortie de la ville qui nous emmène vers Grignon l’est autant. Le moindre tas de sable me fait mal aux jambes.

J’appréhende le retour à Andrésy en sirotant nerveusement  ma bière dans le gymnase de Villepreux vers 16h30.

Mon intuition est bonne : le bouquet final m’attends à la sortie de Villepreux : j’aurai vent de face sur quasiment tout le parcours du retour.

 

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